13.10.12 : Starbucks profit
Ça y est, Hopper est une fois de plus bouffé par le système. Starbucks Coffee se colle à l'expo qui ouvre au Grand Palais. Ce matin rue de Rivoli, une vitrophanie fort bien faite occupe toute la devanture de la boutique avec l'affiche de l'expo, soit le fameux tableau "Nighthawks".
Ambiance américaine des années 40 revendiquée par cette multinationale des gobelets de boissons chaudes. L'aspect nocturne, solitaire et indépendant du bar leur ayant échappé.
Starbucks, implanté partout, tente de s'associer à une autre grande marque américaine : Edward Hopper.
Les ficelles du business sont la plupart du temps de grosses cordes bien visibles, tirées par des cupides.
Cette image a été trop exploitée, sur des menus de fast food, sur des cartes postales et des posters qui l'ont détournée, même par la littérature avec le roman de Philippe Besson "L'Arrière-saison" qui imaginait la vie de ces quatre personnages sur l'intégralité du livre - entreprise plutôt réussie, mais n'aurait-il pas mieux valu qu'il utilise un tableau moins connu pour être moins suspecté de racollage ?
Et pourtant malgré tout ça, l'image résiste, elle garde toujours son mystère. Elle est plus forte que ses exploitants.