reflet sur une photo de Laura Heffington
20.7.21 : Chuck E. Weiss
Un rideau tombe. Pas de ceux veloutés et lourds des grands théâtres mais un rideau un peu élimé et sans effet d’un cabaret où campent quelques habitués.
Chuck E. Weiss va manquer aux quelques personnes qui aimaient sa musique bancale, sa nonchalance apparente et la fougue de ce septuagénaire à la vie houleuse.
C’est aussi l’amertume de voir le trio, depuis si longtemps éclaté, avec Tom Waits et Rickie Lee Jones, réellement brisé.
À l’ombre de ces deux étoiles, il aura été le perdant magnifique pendant des décennies, se produisant dans de petites salles et des bars de quartier. Puis finit par aboutir, sur le tard, une poignée d’albums endiablés.
Le Los Angeles bohème de la fin des années 70 n’est plus, une ombre est passée dans la nuit chaude d’Hollywood Boulevard.